Challenger invétéré, Tony Moggio, tétraplégique, lance non pas 1 mais 3 nouveaux projets : un porte-biberon adapté pour les parents ayant des problèmes de motricité, une marque de vêtements pour tous et un 3e livre. Son moteur : l’optimisme.

 • Par Cassandre Rogeret / Handicap.fr

 

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Rugbyman, auteur, influenceur, conférencier… Tony Moggio ajoute deux nouvelles cordes à son arc, déjà bien fourni : entrepreneur et papa d’un petit Gianni, 8 mois ; un sacré boulot, a fortiori avec un handicap physique qui limite ses mouvements. Tétraplégique depuis 2010 à la suite d’un accident de rugby amateur (article en lien ci-dessous), il a décidé d’en faire un atout et de se surpasser, se lançant sans cesse de nouveaux défis. Le dernier en date ? La conception d’un porte-biberon adapté pour les parents qui, comme lui, souhaitent pallier un manque de motricité des mains et jouir d’une parentalité en toute autonomie. Son nom ? Gianni, bien sûr…

Un porte-biberon ergonomique et abordable

Bien avant d’être père, Tony effectue des recherches pour trouver des accessoires adaptés pour bébés. En vain. « Il était essentiel pour moi de garder le contact avec mon fils, d’être capable de lui donner le biberon, explique-t-il. Mon handicap me prive déjà de beaucoup de choses… » De là est née une idée « simple, esthétique, pratique et abordable » : une housse en tissu dans laquelle glisser des biberons (de 270 à 330 ml), contenant une poignée ergonomique et flexible, « qui permet de suivre la gestuelle du nourrisson avec plus de facilité ».

Une marque de vêtements pour tous

Comme chez les Moggio un projet n’arrive jamais seul, il décide, en parallèle, de créer une ligne de vêtements pour tous, « un rêve de gosse ». « Beaucoup de personnes, notamment en situation de handicap ou simplement différentes, ne se retrouvent pas dans les images véhiculées par les marques », regrette Tony. « Phénix » entend briser les diktats de la beauté, en faisant notamment appel à des modèles en fauteuil roulant ou encore avec trisomie… Un nom éloquent, à l’image de ce « talonneur brisé » qui a su renaître de ses cendres.

Un troisième livre en avril

Talonneur brisé, c’était le titre de son premier livre, écrit avec Philippe Motta, dans lequel il se livre à cœur (corps ?) perdu. En 2020, il signe un deuxième opus, avec la complicité de Bruno Fabioux, Les accidents dans le rugby – Ma vérité, toujours aux éditions Privat. Jamais deux sans trois… Le 29 avril 2021, il publiera Si l’on m’apprenait que la fin du monde est pour demain, je planterais quand même un pommier. Un livre optimiste et inspirant à savourer sans modération !

« Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© Handicap.fr. Cet article a été rédigé par Cassandre Rogeret, journaliste Handicap.fr »