Tétraplégique, le Toulousain Tony Moggio veut skier la Vallée blanche dans le massif du Mont-Blanc
C’est un des itinéraires hors-piste les plus prestigieux du monde. La Vallée blanche, située dans le massif du Mont-Blanc, est longue d’une vingtaine de kilomètres et débute à près de 4.000 m d’altitude. Tony Moggio, tétraplégique depuis 10 ans, s’est lancé le défi de réaliser cette descente.
Après avoir traversé le golfe de Saint-Tropez à la nage, le voilà parti pour une nouvelle aventure. Le Toulousain Tony Moggio a commencé sa préparation pour venir à bout d’un défi de haute volée. Devenu tétraplégique après un accident de rugby, le trentenaire veut descendre la Vallée blanche dans le Massif du Mont-Blanc, l’un des hors-pistes les plus prestigieux du monde.
« J’ai seulement 53 % de mes capacités respiratoires, donc je vais devoir habituer mon corps à l’altitude, détaille Tony. Je vais devoir aussi habituer mon corps aux secousses, parce que c’est le plus prestigieux hors-piste du monde. Il n’est pas déneigé, il n’est pas sécurisé au niveau des avalanches. »
Renforcement musculaire à la piscine
Depuis plusieurs semaines, il s’entraîne à la piscine de Saint-Alban, dans le nord de l’agglomération toulousaine. Une fois par semaine, il vient nager près de deux heures à l’aide d’un flotteur spécialement conçu pour son handicap.
Ce mercredi, sous l’œil de Florence, maître nageur, il enchaîne les longueurs. « Il doit perdre du poids parce qu’il a un peu grossi. Il doit aussi renforcer sa musculature parce qu’il va être balloté dans son chariot et il faut aussi que son cœur supporte l’altitude. Avec l’entraînement, il va être aguerri à ça. »
Du ski-tandem pour réaliser la descente
Pour effectuer pour la descente de la Vallée blanche, Tony Maggio a opté pour le ski-tandem, un engin où il sera assis à l’avant, un moniteur de ski derrière pour le diriger. « Il faut que je fasse complètement confiance au moniteur qui va me guider, mais moi-aussi j’aurais un rôle majeur pour diriger l’engin. Si le moniteur va à droite et moi je vais à gauche, ça ne va pas le faire. »
Tony Moggio doit aussi passer une batterie d’examens médicaux, certains d’un caisson d’hypoxie pour simuler le manque d’oxygène et voir comment il réagit. La descente est prévue le 8 mars. Le Toulousain espère se rendre au moins une fois sur place pour repérer les lieux avant le grand jour.
Ayez confiance en vous
Pourquoi mener ce défi ? « Le message que je veux faire passer avec ce défi, c’est de croire en soi et de faire confiance en l’autre, détaille Tony Moggio. C’est difficile quand on est en situation de handicap de faire confiance. Je veux montrer qu’il faut faire confiance pour avancer. »